Je reçois, ce matin-même, une lettre du secrétariat du Comité médical me demandant de prendre rendez-vous, auprès d’un médecin agrée, pour un examen, nécessaire à l’octroi du congé de longue maladie. Ok. C’est la procédure habituelle. J’empoigne illico, de mes grosses pattes d’acromégale, mon téléphone. Je dois me rendre à Reims aujourd’hui, c’est là que pratique…le praticien. Je me dis qu’avec un peu de chance, je pourrais le voir en consultation dans la journée, sait-on jamais ?!
J’expose la situation à la secrétaire. Elle me prévient d’un ton sec qu’il va falloir attendre car le docteur qui réalise cette « expertise » en fait de moins en moins et que les délais sont de plus en plus long. Ca commence mal. Mon RDV, dans la journée, était une utopie comique… Je lui réponds gentiment que c’est tout de même assez urgent car un délai trop long pourrait m’être préjudiciable… « Ce n’est pas mon problème » me répond-elle. « Ce sera le 11 mars, pas avant. » Plus d’un mois pour un RDV ? Pas le choix de toute façon. Je me permets une dernière doléance : « En cas de désistement, est-ce que vous pourrez me donner le RDV, afin d’accélérer les choses ? » Et là, cette connas** me répond « Non, et puis nous n’y pouvons rien dans les longueurs de l’administration. » Je suis stupéfait. Là, c’en est trop. Je suis gentil jusqu’à un certain point. Je lui réponds que, dans le cas précis, la longueur ne vient pas de l’administration, mais du délai pour avoir un RDV médical. Je m’insurge sur le fait qu’elle n’accepte même pas de se donner la peine de me mettre sur une liste d’attente, au cas où il y aurait un désistement, lui demandant pour finir si elle savait ce que c’était de payer un crédit maison et de faire vivre une famille avec un demi-traitement ? Elle me répondra une nouvelle fois que ce n’est pas son problème, ajoutant même qu’il lui faudra du temps supplémentaire pour taper le compte-rendu et que le passage de mon dossier au Comité médical n’aura pas lieu avant avril, au moins… Je raccroche, énervé, écœuré de pareille attitude… Allez, économies obligent, je vais apprendre à décliner les pates et les patates sous toutes leurs formes !
Sur le trajet allant à Reims, ma femme se renseigne sur le pedigree de ce docteur overbooké. Et là, on apprend que ce n’est pas un endocrinologue mais un … neurologue. Wow ! Vous vous souvenez, c’est ce genre de spécialiste qui était passé à côté de mon acromégalie pendant des années et dont tous les confrères, pour me rassurer et le dédouaner, m’avaient bien dit qu’un neurologue n’était pas le spécialiste des adénomes hypophysaires. C’est donc un non-spécialiste qui va étudier mon cas. Je dois tout de même m’estimer heureux, c’est un neurologue ; j’aurais pu tomber sur un proctologue…
Pour se détendre, on déjeune avec la meilleure amie (« qui n’est pas Lorie », vous connaissez le refrain). On passe un bon moment, comme d’hab. Il manque son homme, il aura quelques macarons dans un tupperware pour lui ce soir comme compensation !
Ce qui est moins bon, c’est la migraine qui suit. L’énervement de ce matin ? Les dernières nuits médiocres ? On rentre vite, je vais me coucher deux heures. La tête n’est toujours pas top au réveil mais la crise est passée. Point positif de la journée : mon grand garçon est bien arrivé en classe de neige. C’est parti pour 10 jours de ski et de bons moments avec les copains. Le cadet est un peu tristounet, son grand frère lui manque déjà… Je sais comment le consoler : ce soir, c’est gaufres party !!
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