Le resto avec les amis (les chers, les très chers amis…
d’eux aussi, il faudra que je vous parle) est au départ annulé et finalement
reporté à midi. Ce sera la même pizzeria que la veille, avec ma femme : il
faut conjurer le sort. Mes beaux parents, disponibles et plein d’empathie,
viennent chercher les garçons à mi-chemin pour le week end. Ils veulent pour
moi du repos et que les garçons s’amusent plutôt que de voir leur père pas au
top de sa forme…
On repasse par le magasin de sport : j’ai froid, c’est
normal. Je m’achète un manteau à capuche : pas question que ma tumeur me
fasse un coup de Calgon : elle se la joue Power ball, plus pour longtemps.
20h : L’infirmière arrive. Bizarre, elle est habillée
en noir. C’est en blanc une infirmière d’habitude. En tous cas, Ashley, elle,
elle est en blanc… Elle déballe la seringue. « Fais gaf malheureuse, ça
coûte 1128.32€ ce bidule. » Elle me dit de me détendre de la fesse. Suis
pas tendu, suis musclé, qu’y puis-je… Elle pique. Sa race... « Vous êtes
sûre que vous ne vous êtes pas trompée avec une aiguille à tricoter M'dame ?
L’injection ne fait pas du bien non plus, je suis aussi rouge que le coussin
que je cramponne. La piqûre est un médicament semi liquide, un gel, une espèce
de capsule que l’on place en sous cutanné profond ( Vous avez dit cul
tané ?) pour une libération prolongée pendant 28 jours. Elle repart. Je ne
sais pas si je suis mieux assis ou debout. Du coup je m’allonge. On dinera
léger. J’ai vite mal au ventre, très mal. Je montrai me coucher avec la bassine,
elle restera vide.
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